Une arrivée sous la neige

Nous sommes pour l'instant dans la capitale du pays, une nuit de décembre.
Il gelait fort, et le neige tombait sans discontinuer. Une heure du matin avait sonné sur le grand clocher, juste à côté de la place Ichevan, les passants tardifs se pressaient, tremblant dans leurs grands manteaux. Un chat secouait ses pattes engourdit et ses moustaches cristallisées, cherchant un abri avant que son pelage bigarré ne devienne tout à fait blanc.

Le petit carroussel de la place se recouvrait d'une fine couche de neige, et les chevaux en bois ressemblaient maintenant à des équidés fantomatiques. La grande fontaine de marbre était figée dans son dernier geste, les dernières gouttes d'eau gelées au fond du bassin. Un journal trainait, à moitié trempé par la neige. Ses pages battaient sous le vent gelé, et on le sentait trembler en se froissant.

Enveloppée dans un grand manteau blanc, une valise crème à la main, une silhouette apparue. Elle se fondait parfaitement dans le paysage, une large capuche cachant même son visage. On aurait cru voir le fantôme diaphane d'un autre monde, descendu sur terre pour quelque mission.

La silhouette se baissa pour ramasser le journal, en gros titre s'étalait l'annonce de la mort de la célèbre actrice Judith Campbell Sr, décédée dans un accident de voiture. Triple oscarisée, elle était une grande perte pour le monde cinématographique. Le fantôme à la valise crème lâcha un rictus.

Elle plia le journal et regarda un instant la photo de couverture. Une très belle jeune fille au visage doux et aux cheveux de jais y souriait. Remettant le journal par terre, la silhouette se tourna brusquement, le vent s'engouffra dans sa capuche et la fit tomber, libérant cheveux, mouvants comme de l'eau, noirs comme l'ébène.

Son visage doux et lisse, ses yeux d'un bleu électrique, tranchants et moqueurs, étaient exactement identiques à ceux de la photo. Etait-ce réellement un fantôme, ou un ange ?
Une voix sortit d'une voiture garée un peu plus loin :
- Judith ! Remet ça immédiatement, et dépêche toi, les adieux sont fait non ? Manquerait plus que quelqu'un te reconnaisse ici !

Elle soupira et rabattit la capuche sur son visage, le fantôme n'était plus qu'une silhouette anonyme, perdue dans une tempête de neige au centre d'une grande place.
Judith entra dans la voiture, et soupira a nouveau en enlevant son manteau détrempé et en le jetant sur la banquette arrière, le chauffeur sourit doucement :
- Ça te fais si bizarre que ça de retrouver le japon ? C'est vrai que tu ça va faire 20 ans que tu n'y étais plus.
- Ça ira, merci Josh.
- J'éspère que je vais avoir droit à des adieux moi aussi ! Après tout, dès que nous serons là-bas, je serais au chômage...
Judith sourit doucement et lui fit signe de démarrer, il appuya brusquement sur l'accélérateur et la voiture démarra en un crissement de pneu qui laissa une trace noire sur l'asphalte. Judith dit en rigolant :
- Doucement ! Manquerait plus que je me tue vraiment en auto !
- Comme si j'étais capable de te mettre en danger.

La voiture aux vitres teintées roula longtemps, à travers le brouillard blanc formé par les milliers de flocons qui tombaient de toutes parts.
Finalement, ils arrivèrent dans une petite ville, beaucoup plus petite que celle qu'ils avaient quittés. Ils montèrent une colline, Josh arrêta la voiture devant deux gigantesques grilles en acier qui se dressaient fièrement jusqu'aux étoiles, se perdant dans l'obscurité. Deux personnes attendaient devant.

Un vieillard habillé d'une longue cape noire, le visage perclus de rides et de crevasses, les yeux mitraillettes. A ses cotés, un homme vêtu d'un grand manteau de toile verte, les cheveux longs et chatains, les yeux clairs et brillants.

Le contraste était tel entre ces deux hommes que le chauffeur s'autorisa un sourire, qui révéla deux canines acérées. Il se tourna vers la jeune fille qui était en train de remettre son manteau et lui dit :
- Adieu Judith, ce fut un plaisir d'avoir pu être à ton service pendant 25 ans. Cette arrivée signe donc ton arrêt définitif de ta vie sous le soleil.
- Adieu Josh, je ne t'oublierais pas.
Elle déposa un baiser sur la joue du Vampire et prit sa valise à ses pieds, claquant la porte.
La voiture démarra aussi brusquement que la première fois, laissant ces deux traces noires sur la béton qui étaient devenues si familières à Judith.

Elle avança vers les deux personnages et regarda le plus vieux :
- Hello, Grand-père.
- You are in late Judith.

Le silence s'installa soudainement, tranchant et froid. Ils étaient deux êtres qui ne se connaissaient pas, que la vie obligeait à côtoyer. C'était difficile.
L'homme au manteau vert à côté eut un rire gêné, il regarda la jeune fille et lui dit :
- Bonsoir Judith ! Je suis le Directeur de cet établissement, Kaien Kurosu. Tu dois être sa petite fille ?!
- Ça m'en à tout l'air.

Le ton était sec, mais il en fallait plus pour le décourager, il continua :
- Je suis contente que tu arrives ! Ton grand-père me tanne pour avoir des jours de repos, tu es venu ici le remplacer quelques temps, c'est ça ?
- Yes.
- Génial ! Tu logeras dans une chambre au fond du pavillon de la lune, avec lui, d'accord ?
- D'accord.
- Très bien, suis moi.

Il ouvrit un petit portail juste à côté des grandes grilles et l'invita à entrer, ils marchèrent un peu et traversèrent un pont avant d'arriver devant un grand pavillon, la plupart des fenêtre étaient éclairées, Le directeur s'expliqua :
- Habituellement à cette heure les autres élèves sont en cours, mais on est dimanche.
Judith ne répondit pas, se contenant d'hocher la tête. Il monta quatre étages et lui indiqua une porte tout au fond :
- C'est ici.
- OK.

Elle se tourna, son Grand-père n'était pas là, c'était mieux comme ça. Elle remercia le directeur qui lui remit les clefs de sa chambre et parcourut le couloir, ouvrant la porte de bois clair.
L'intérieur était plutôt riche, mais pas trop, elle aimait bien.
Enlevant son manteau, elle le posa sur une chaise, ainsi que sa valise.
Elle était vêtue d'un pantalon noir et d'une grande chemise blanche, chaussée de bottines noires à talons hauts. Un médaillon d'argent était posé au creux de son cou, elle le caressa une demi seconde avant de sortir dans le couloir, elle voulait visiter un peu.

Elle descendit le grand escalier principal et déboucha à nouveau dans le hall, qui était vide. Elle respira un grand coup et secoua ses cheveux encore légèrement humides, il n'y avait personne, comme si tout être vivant avait déserté ce lieu, ce lieu de passage. On aurait dit que cet endroit avait perdus pendant quelques minutes sa fonction originel de hall, et que maintenant il resterait vide à jamais. Mais il ne pouvait devenir tout à fait un non-lieu, car tant que les vampires séjourneraient ici, il garderait cette fonction de lieu de passage. Et les vampires vivaient éternellement.

Elle s'approcha d'un petit guéridon peint en rouge et effleura le vase qui contenait une unique rose d'un rouge profond, une grande fenêtre donnait sur le dehors, un dehors d'un blanc laiteux, où tout relief semblait atténué.

Judith jeta un œil à une porte à ses côtés, quelques bruits s'y échappaient, peut-être un salon. Elle ne voulait pas y entrer, elle n'était pas élève ici, et personne ne la connaissait encore. Elle connaissait ces soirées d'hiver, l'ambiance qu'elles dégageaient. Elle ne voulait pas s'en mêler.
Elle commença donc à rebrousser chemin, pour remonter dans sa chambre.

Une nuit d’hiver… Comme les autres... Non non, cette nuit n’avait rien de plus que les autres. Il neigeait et il faisait froid… Enfin, Rima n’avait pas froid mais a en voir les humains aussi couvert, il faisait froid. La lune était assez haute dans le ciel mais elle n’était pas encore pleine, bientôt. Rima avait hâte qu’elle soit pleine c’était sa période préférer…

Le regard du vampire était perdu sur les flocons de neige qui tombait derrière la fenêtre. Elle était voir même hypnotisé. Elle ne les comptait pas, non, elle n’était pas assez déranger pour cela, mais elle suivait la trajectoire du flocon qui arrivé à attirer son attention. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle faisait ça… Mais quand on fait son devoir même la chose la plus insignifiante du monde peu avoir d’un coup très intéressant.

Oui, Rima fait c’est devoir, c’est un exploit hein ? Sur un coup de tête elle avait décidé de travailler. Pourtant, elle était assez fatiguée et elle avait assez faim. Une faim de sang. Une soif qu’elle ne pourrait asservir avant un petit moment… Certes, il y avait les Blood Tablet mais est-ce que ca pouvait au moins suffire a un enfant ?

La vampire blonde quitta enfin la neige des yeux. Elle jeta un coup d’œil à son cahier et fut d’un coup dégoutée. Elle posa son stylo ferma son cahier et s’étira. Puis elle resta un moment à regarder un point fixe, dans le vide. Elle pensait a ses derniers jours, le travaille, les cours, Senri, Eiko… Les hunters et leur traque. La soif de sang qui se faisait de plus en plus grande.

L’horloge sonna elle sursauta. Surprise de sa réaction, elle fronça les sourcils. Puis, la mannequin se leva et mit ses chaussures. Elle allait voir se que faisait les autres, ca lui changerai peut-être les idées.

Marchant dans les couloirs, Rima senti une odeur particulière. Particulière dans le sens ou elle ne connaissait pas. Elle se reprit à deux fois pour y conclure qu’un nouveau vampire venait d’entrer dans le pavillon. Un visiteur ? Un nouvelle élève ? Non, ils auraient quand même été mit au courant…

Rima se dirigea vers le salon, la ou il y avait le plus de monde, ca s’entendait parce que Aido était encore en train de faire des siennes. Rima croisa alors une personne, celle de l’odeur. Elle s’arrêta et la regarda. Sa peau lisse, ses cheveux noirs et son regard électrique. Elle lui faisait penser à quelqu’un… Elle l’avait sûrement déjà vu quelque part, à la télé ou sur une affiche. Ou alors elle l’avait déjà vu quelque part auparavant… De toute façon, ca n’avait pas grande importance. Rima s’inclina légèrement pour saluer la personne. Elle dit doucement :

- Bienvenue. Vous êtes ?

Judith avait déjà un pied sur la marche boisée quand une voix l'interpella, une jeune fille était face à elle. Elle ne l'avait même pas remarquée.
Blonde avec des couettes, les yeux clairs et bleus comme les flots, elle était très mignonne. Elle était en uniforme de la Night Class, c'était donc une élève.

Elle eut alors un éclair, Judith avait déjà vu cette fille, c'était une mannequin. Elle travaillait depuis moins longtemps qu'elle, aussi, si ses informations étaient bonnes, elle devait toujours être dans le milieu humain.

Judith avait toujours eut une mémoire stupéfiante, elle pouvait se souvenir du moindre visage ou prénom si elle l'avait croisé une seule fois, cela lui avait été très utile dans son métier d'actrice d'ailleurs. On apprécie toujours les gens qui se souvienne des invités d'un festival ou d'une soirée. Son père lui avait dit qu'elle tenait ça de sa mère, ce qui ne l'avait guère étonné, elle tenait tout de sa mère, elle avait tout fait pour en devenir sa copie conforme.

Judith s'inclina face au mannequin, annonçant d'une voix claire et très douce :
- Je m'appelle Judith, je suis la petite fille du gardien de la porte du pavillon de la lune ! Je viens ici l'aider quelques heures par jours. Enchantée de vous rencontrer, Tôya.

Le sourire de la jeune vampire aux yeux d'acier trempé était clair, beaucoup plus amical que ses pupilles qui ne savaient calmer leurs ardeurs brulantes et fières.
Elle secoua un instant ses cheveux noirs, pour les remettre en place, et regarda à nouveau la jeune mannequin.

Elle était bien plus jeune qu'elle, de peut-être cent ans même. Elle avait 16 ans pour les humains, Judith venait d'en avoir 19, bien sur c'était risible en âge humain, mais si on convertissait en age vampire, cela faisait quand même un paquet d'année. Mais elle savait que la plupart des vampires de la Night Class, à part le grand Kaname évidemment, étaient plus jeune qu'elle.

Mais elle devait s'incliner devant l'age de son Grand-père, même pour un vampire il était très vieux, c'est pour ça qu'il lui avait demandé de venir, même dans sa fierté immense, il voyait bien qu'il ne pouvait garder l'entrée du Pavillon tout du jours. Il devait faire une sieste.

Judith rigola intérieurement à cette idée, son grand-père qui faisait une sieste... Mais bon, ce travail tombait bien, puisqu'il était impératif qu'elle quitte l'Angleterre... Etre portée pour morte, ce n'était pas toujours drôle... Elle ne voulait pas partir au départ, mais John l'avait raisonnée, et elle était revenue ici.

Elle toucha doucement le collier qu'elle portait au cou, reportant son regard sur la jeune vampire. Elle aimait bien l'uniforme de la Night Class, il était blanc.
Peut-être qu'elle le porterait, d'ici quelques mois, Kaname lui avait écrit pour lui demander si elle voudrait bien rejoindre la Classe une fois qu'elle se serait habituée à sa nouvelle vie, et elle comptait sérieusement y réfléchir.

Rima n'avait jamais pas répondu, Judith tourna la tête à nouveau vers elle, attendant un quart de seconde.

Rima la regarda. Elle disait s’appelait Judith. Judith…Judith… Son prénom et sa tête lui disait vaguement quelque chose. Mais il fallait qu’elle réfléchisse et elle l’avait déjà assez fait pour le moment. Rima observa encore la personne. Ses yeux, ses cheveux, son visage, son allure. Rima se souvent, elle l’avait déjà vu a la télé et dans les journaux il n’y a pas longtemps. C’était une actrice. Une actrice « décédée » il y a quelque peu. Rima sourit a la jeune femme qui venait de lui dire qu’elle était enchanter. Elle, elle connaissait son nom avant meme qu’elle ne se presente. Donc soit, elles c’étaient déjà rencontrer lors d’une soirée de vampire ou encore dans une autre. Ou alors Judith l’avait déjà vu dans un des magasines dans lesquelles Rima posé.

- Enchanter aussi.

Elle lui fit un léger sourire et pensa a rejoindre les autres, mais ce n’était pas très polie de partir comme ça. Rima avait de plus en plus soif. Et sa rencontre avec l’humaine plus tôt dans la journée, elle avait encore plus soif. Alors elle envisagea une sortie en ville. Peut-être que cette nouvelle gardienne de porte serait plus tolerante que l’autre vielle homme… Dans un grand sourire, Rima pencha la tête sur le coté :

- Au faite, vous pouvez m’appeler Rima.

Elle preferait qu’on l’appel par son prenom. Certes, la politesse c’était de vouvoyer et d’appeler par le nom de famille. Mais Rima n’apprecier pas vraiment elle disait que ca lui faisait trop penser a sa mère.


( court et nul, mais j'ai pas d'inspi avec Riri en ce moment )

Judith eut un sourire des plus délicieux, elle regarda Rima tout en ébouriffant ses cheveux noirs, elle baissa ensuite la tête pour les mettre devant ses yeux et les renvoya en arrière dans un geste machinal, les lissant ensuite.
Reportant ses grands yeux bleus électrique sut la jeune vampire, elle répondit :
- Très bien, Rima ! Je t'appellerais comme cela désormais.

Elle regarda ensuite autour d'elle, cet espace lui rappelait cruellement l'énorme maison de vacances de Darwell, et c'était peut-être pour cela qu'elle l'avait autant appréciée dès le premier coup d'oeil. C'était peut-être aussi parce qu'elle abritait Kaname Kuran. C'était un grand ami de la famille de Darwell, ennemi du père du vampire, et il lui avait donné sa confiance et son soutien a la mort de celui-ci. C'est grâce à lui qu'elle était là aujourd'hui.
- Kaname est ici ?

Elle l'avait appelé par son nom, simplement, comme il lui avait demandé. Elle espérait que ça ne choquerait pas, elle s'était faite fusiller du regard par vingt vampire lors d'une soirée la dernière fois. La jalousie de certains vampires peut atteindre des points inimaginables, au points qu'ils haïssent ceux qui traitent familièrement les sangs-purs. Elle essayait donc de ne plus trop le faire en société, c'était mieux pour l'image de son ami, mais ça lui avait échappé.

Elle voulait le revoir, pour le remercier et lui parler, il avait été seul à la soutenir durant sa longue épreuve face à la mort, sans lui elle aurait erré dans la dépression pendant une bonne centaine d'année de plus, elle lui en était extremement reconnaissante.
Elle avait toujours été proche des sangs-purs. Elle en avait dans les veines, assez proche, et son père était ami avec la plupart des membres des 3 familles restantes. Elle connaissait bien l'univers de ces vampires complètement à part, et le fait qu'elle ai épousé un moitié sang-pur la rendait à l'aise avec. Sauf un certain vampire, mais elle le laissait à l'écart de ses pensées, pour ne pas que sa haine et sa tristesse envahisse son âme tout entière.

Elle se repris instantanément, refusant de penser à ca en présence d'une autre vampire. Elle reprit son manège capillaire, comme un tic établit depuis maintenant bien longtemps, et sourit à nouveau :
- Tu n'es pas obligée de répondre !! Je comprendrais, ma question pourrait être mal prise.

Elle préférait qu'on ne sache pas, pourquoi avait-elle demandé cela ? Peut-être parce qu'elle sentait qu'on pouvait faire confiance à la jeune fille, elle avait l'air un peu râleuse, mais ce n'était certainement pas le genre de personne qui criait sur tous les toits les histoires des personnes qu'elle rencontrait. Judith haïssait ce genre de personne, plus que tout au monde.

(de même xD)

Rima la regarda sans dire un mot sans laisser passer aucune émotion. Rien. Pas le moindre signe de joie. Pas le moindre signe de colère. Elle entendit encore les vampire en bas s’agiter. Il devait s’amuser, elle voulait voir ce qu’il se passait. C’était encore Aido qui faisait des sienne. Mais La elle était coincé avec cette jolie jeune femme….

D’ailleurs, elle luii avait posé une question non ? Ah, oui c’est vraie. Elle avait demander si Kaname était la ? Elle connaissait Kaname ? Elle avait en tout cas utiliser son prénom. Très peu de personne oser l’appeler par son prénom, même quand lui-même leur avait demander. Peut-être que c’était le cas pour Judith.

Rima s’écarta un peu pour que la vampiresse avec elle puisse voir le font du couloir. Elle tendis le bras et pointa la grande porte du fond avec son doigt :

- Il est la bas.

Elle observa la demoiselle. Allait-elle partir ou rester ? Il n’y avait pas vraiment eu de conversation. En même temps, Rima ne s’ouvrait pas au autre. Elle n’en avait pas envie. Les gens qu’elle connaissait déjà lui suffisait.


( Voila, j'ai fais court. J'ai du mal a rp en ce moment dsl )

Judith hocha la tête, il était là, tout à côté...
Pourtant, après tout ce temps, elle n'était plus sure de vouloir le voir, était-ce pour ça qu'elle était venue ? Pour ça ou pour vraiment changer de vie ?

Surement pas pour oublier en tout cas, ce lieu était bien le dernier qui lui changerait les idées, abritant un des plus chers amis de Darwell et tant de Vampire qu'elle avait essayé d'éviter de côtoyer.
Si même les meubles et les murs, surement choisit par le maître de sang pur, lui rappelait son amour perdu, elle était mal barrée, et partirait peut-être plus tôt qu'elle ne l'avait pensé.

Les vampires vivent une éternité, malheureusement il y a certains amours qui mettent justement une éternité à guérir. Judith avait fini par se rendre compte que celui qu'elle portait à Darwell était de ceux-là.
COntrairement aux humains, certains vampires choisissaient leur compagnon pour l'éternité, et étaient avec lui pour toujours. Pas tous les vampires, mais ceux qui étaient dans cette classe le restaient. Judith était de ceux là, et elle avait perdu son amour, celui qui était sensé être à ses côtés jusqu'a la fin, cette fin qui n'arrivait jamais.

Elle savait qu'elle ne pourrait plus aimer, elle avait fini par l'accepter, mais rien de tout ça ne pouvait guérir sa blessure.

Elle regarda Rima, elle n'avait toujours pas répondu à la phrase de la vampire. Mais elle ne voulait pas voir Kaname ce soir, ni même aucun autre soir, en fait. Pas pour l'instant. S'inclinant, elle répondit sur un ton Jovial :
- Merci beaucoup Rima, je vais aller me coucher, passe une bonne soirée.

Et joignant le geste à la parole, elle monta l'escalier, non sans un regard pour cette porte fermée, cette porte qui cachait un sang pur qui lui faudrait affronter tôt ou tard. A nouveau.
Elle savait qu'il se souvenait d'elle, un vampire n'oublie rien, mais elle ne voulait pas voir dans les yeux du Vampire brun les souvenirs des jours heureux passés dans les bras de Darwell. Finalement, elle aurait mieux fait de tuer son mari cette nuit là, il y a plusieurs centaines d'années. Tout aurait été plus simple...

S'il ne s'était pas réveillé, elle l'aurait tué, avec cette arme anti-vampire qui lui sciait le bras. S'il ne s'était pas réveillé jamais elle ne serait là. Mais jamais elle n'aurait connu l'amour comme elle l'avait connu. Elle aurait peut-être fait comme nombre d'autres êtres de la nuit, elle aurait prit un compagnon pour 200 ou 300 ans, changeant pour ne pas se lasser, si seulement elle avait pu se lasser de Darwell... S'il avait pu aller avec cette courtisane choisit par son père sang-pur. Au lieu de la choisir elle, Vampire aristocrate sans histoire, Judith avait finalement tué Darwell. Mais pas en l'assassinant, non, en se mariant avec lui.

Elle s'arrêta a une marche et faillit laisser couler une marche, elle se reprit instantanément et se tourna vers le bas de l'escalier, Rima était encore là, l'avait-elle vue s'arrêter ? Elle n'espérait pas, Judith détestait qu'on voit sa souffrance.

(pas d'inspi non plus la xD !!)